
J’en profite pour corriger quelques idées fausses qui se répandent en ce moment dans les médias et qui suscitent, là encore, assez peu de réactions :
– On a déjà vu des hauts fonctionnaires et grands serviteurs de l’Etat prendre la direction de banques privées. Ce n’est pas une première. Certains d’entre eux figurent d’ailleurs sur les couvertures de journaux au titre des « mauvais banquiers ». Personne donc n’est infaillible !
– Il ne faut pas confondre « places au conseil d’administration » qui donnent à l’Etat une responsabilité dans la stratégie et le contrôle de la banque avec « nommination d’un directeur » qui, opération faite, n’engage plus que lui et sa responsabilité de dirigeant. L’Etat n’a plus rien à voir avec l’affaire.
– Les banques coopératives élisent leurs représentants qui à leur tour choisissent les membres de leurs Conseils et les conseils ainsi formés nomment leurs Directeurs. Cela pourrait-il se passer autrement ?
Tout cela renvoie à une question fondamentale de croyance jacobine et d’éducation : En France, les meilleurs patrons sont-ils ceux qui ont fait de grandes écoles, souvent les mêmes, dirigeant de grandes entreprises dans lesquelles ils seront éventuellement de passage, au détour d’une brillante carrière… Ailleurs, partout ailleurs, le caractère d’entrepreneur qui a vraiment entrepris, pris des risques personnels, est un ingrédient majeur à ajouter à des études, si brillantes soient-elles.La règle des trois C est particulièrement applicable en ces temsp difficiles : du Courage, un Cerveau mais aussi du Coeur !Patrick KLEER
J'aimeJ'aime